Quelques news...

Les rôles s'inversent, au tour de Gaēlle de se reposer et à mon tour de tapoter. Les problèmes gastriques jouent au yoyo avec nous, pourtant c'est pas faute de faire attention à ce que nous ingurgitons…

Je vous écris ces quelques lignes de Ratangarh à deux étapes de Bikaner. Ces derniers 140 km ont sans doute été les plus calmes jusqu'à présent, il y a nettement  moins de camions, pour vu que ça dure!!

  

La route est calme mais les villes nous surprennent toujours autant. Lors des recherches d'hôtels ou des ravitaillements bananes ou autres beignets, les gens nous entourent de plus en plus. La dizaine de personnes autour de nous s'est transformée en une vingtaine, à en devenir limite claustrophobe. Tous restent à nous fixer sans nous sourire ni nous parler observant le moindre geste, les notions de distances sont inconnues par ici… Tous ces hommes (très peu de femmes dans les rues) arrivent à me déstabiliser très facilement, je me demande ce que je pourrai faire pour que ce genre de situation devienne amusante?? 

Nous avons franchi le cap des 10 000 km ça y est c'est fait on est trop content et aussi très fier!!! 

Pour cette journée mémorable j'ai pris le temps de bichonner nos deux potes inséparables: une bonne bénédiction à coup de pétrole pour manger du km sans bruit et sans frottement. Nos vélos méritent bien plus encore, genre un guidon en or et des pédale en marbre par exemple, eux qui nous offrent que du bonheur depuis le départ. Que leur efficacité soit éternelle!!! 

Pour fêter en beauté notre nouvelle vie à 5 chiffres, le cadeau est venu du frigo: une bonne bière fraiche!

Même si ce n'est pas très gai, nous réservons quelques lignes pour nos copains les animaux.

Depuis le début de l'aventure notre chemin croise de multiples carcasses. Toutes ces malheureuses bêtes qui sont mortes shootées ou écrasées nous laissent penser que les animaux sont sans importance. L'important c'est de rouler à donf! C'est vrai je n'aime pas trop les chiens mais c'est pas pour autant que je leur souhaite une mort comme ça.

Vous pouvez voir par vous même, la liste est longue:

-chats, chiens, lapins, divers oiseaux, serpents, tortues, sangliers, renards, cerfs, ânes, moutons, écureuils, hérissons, veau. En règle générale une bonne dizaine dans la même journée, mais aujourd'hui moyenne de 1 animal tous les 4 kilomètres!

Conclusion

+ de vélos = + d'animaux 

Comments

[clou]

Je me souviens cette histoire que mes amis et moi avions baptisée "le chien et le tourbillon magique" ou bien, "et paf le chien".


Nous étions sur nos vélos avec mes deux amis Gaëlle et Laurent, sur une route à double sens qui nous menait à Aksaray.


Nous avions pris l'habitude, depuis plusieurs semaines, de dire "chien" quand l'un de nous repérait un de ces quadrupèdes à l'horizon. Car, nous le savons tous, la Turquie est réputée, chez les
cyclotouristes, pour être un pays dangereux à cause de cette race de chiens nommée "Kangal".


Grâce au signal "chien", nous levions la tête de nos guidons pour surveiller, tous les trois, les déplacements de l'ennemi. Parfois, à chien succédait "attaché", alors nous poursuivions notre
route en maudissant simplement la stupidité de la bête qui s'acharnait à nous aboyer dessus toute la rage de ses comparses. Mais souvent, à "chien" succédait: "putain, il arrive ce connard!", ou
bien "le salaud, il nous suit!" ou encore "et merde, il nous a vus".


Ensuite, selon la nervosité de l'animal, nous accélerions simplement le pédalage, nous descendions pour passer en marchant ou bien nous nous ruiions (du verbe "se ruer!") sur des cailloux en
guise de munitions.


Bref, ce jour là, quand Laurent annonça "chien", ce dernier, n'avait même pas encore eu le temps d'emmettre le plus petit aboyement que nous décidâmes d'appliquer notre toute dernière technique
nommée "choeur des klaxons" qui avait fait ses preuves la veille et qui consistait à effrayer l'animal en jouant notre symphonie préférée, c'est à dire un brouhaha de tous nos klaxons et
sonnettes (ce qui fait pas mal, croyez moi!)


Bien evidemment, plutôt que de rebrousser chemin, le chien, qui n'avait rien de mandé à personne et qui se baladait tranquilement en bordure de champ, se mit à aboyer et montrer les crocs dans
notre direction.


Je dois, pour justifier notre effrayement, décrire rapidement ces fameux Kangals:


C'est une race croisée avec des loups qui servait initialement de chien de berger. Ils osnt donc assez hauts sur pates et musclés, ils ont le poil épais et blanc, à l'exception de la tête qui est
noire. Le museau est gros et carré et surplombé de deux yeux rouges, commes injectés de sang.


Vous comprenez sûrement mieux maintenant le développement de notre parade défensive.


 


Derinkuyu, le 24 août 2011


Cette affreuse bête arrivait donc droit sur nous, pointant son regard rouge dans nos frais mollets, et semblant déjà se lécher les babines à l'idée de la bonne viande qui lui était livrée sur
place!


Nous sautâmes tous trois de nos selles pour s'armer de pierre et hurler des ordres dans toutes les langues de notre répertoire. (Personnellement, je m'étais entichée, depuis la serbie d'un "drap
housse" hurlé avec un accent allemand qui faisait assez bien son effet!)


Arrivé à quelques mètres seulement de nous, le chien finit par abandonner ses proies et s'en retourna à sa promenade, qui était maintenant de traverser la route à une allure de tortue boiteuse,
sans doute assomé par nos décibels.


C'est à ce moment que surgit une voiture, nous regardions donc en direction du chien mais ce dernier n'accéléra pas son pas. Ce qui se passa à ce moment là baptisa l'histoire que je vous raconte
mais ne la clôture pas pour autant. "Et paf le chien", il a fait un tourbillon magique comme l'a si bien décrit Laurent, en live.


Il se releva et boitilla jusque dans les fourrés, la queue entre les jambes, hors de notre vue.


Choqués par la scène, nous culpabilisions en nous disant que c'était à cause de notre technique "choeur des klaxons" à la con qu'il lui était arrivé ce qu'il lui était arrivé!


Nous reprenions donc notre route dans un silence de honte.


Quelques centaines de mètres plus loin, alors qu'aucun d'entre nous n'avait encore ouvert la bouche et que chacun se repassait la scène en mémoire, exactement le même chien bondit à la hauteur de
nos têtes, jaillissant des buissons comme de nulle part!


Aucun d'entre nous n'avait eu le temps de donner le signal "chien". Nos trois coeurs s'arrêtèrent de battre un instant, et nos trois vélos braquèrent à gauche. L'horrible créature, immense,
semblait voler sur nous, crocs reluisant vers l'avant et yeux sanguinolents exhorbités de haine. Tous, nous pensâmes, "c'est lui, il revient se vanger".


Mais heureusement pour nous il était attaché et nous réalisâmes donc que non, ce n'était pas le même chien qui était responsables de nos deux risques d'attaques cardiaques en moins de 10 minutes.
Bien sûr, chacun laissa échapper un cri de peur/sursaut, s'immaginant déjà entre ces puissantes mâchoires mais heureusement, quelques coups de pédales suffirent à sortir du périmètre de sa chaîne
et nous pûmes continuer plus ou moins tranquillement jusqu'au prochain "chien"!

[pasta king]

khely rubbbbbb

[Cédric de la Montagne]

Bravo! Génial! quel cap! Vous avez pas compté le dénivelé aussi? Pour les pédales en marbre c'est sympa quand y pleut, que ça glisse et que ça te retape dans le tibia..

[Dürst]

Félicitations à vous!!


Tu dois avoir les jambes tellement musclées et dur,que quand tu reviendras ça sera sur elles que l'on viendra dégorger nos tôles :-)

[Mélody]

Bravo les roudoudou!!!!!!!


Je suis très très très fière de vous ouhaou 10000 km dans les jambes ca en fait du bon mollet :-)


la grosse bizouille!!!!!