La fin du blog...

Publié le par ogalau

Nous revoilà!

 

Difficile pour moi de mettre ce blog à jour… Heureusement Laurent est bien plus assidu. Il a d’ailleurs écrit un article il y a loooooongtemps, auquel je n’ai pas donné suite… Alors le voici avec plusieurs mois de retard :

 

« Dorénavant ma tenue de campeur est pliée dans l'armoire… Maintenant, c’est la salopette que j’enfile tous les matins. Notre nouvelle vie de sédentaire a repris sont cours. Boulot boulot!

 

Et puis, grand changement pour nous : nous sommes propriétaires ! C’est ainsi que le mois d'octobre fuse, on est à fond pour redonner un coup de neuf à notre petit chez nous. On a craqué pour un tout chouette bungalow situé à deux minutes à pied du lac de Neuchatel. On rêve déjà que les beaux jours arrivent pour pouvoir s’y baigner. Plus les jours passent et plus notre maisonnette prend belle allure. Un énorme merci à Pierre et Judith pour nous avoir trouvé ce ptit coin de paradis.

 

Gaëlle reprend le travail une semaine avant moi pour un remplacement d’éducatrice durant trois mois. Pour nous deux, une certitude: c'est particulier de se remettre dans cette ambiance professionnelle !

En attendant je bricole et continue d'embellir notre chez nous.

 

Le temps prend une autre dimension lorsqu'on bosse. Pour nous deux, c’est pas si facile de se remettre dans le bain. La reprise est dure, surtout avec un employeur de ouf! Un cauchemar pour moi... Début Décembre, je pose ma démission, pas moyen de gaspiller de l'énergie pour un patron pareil.

Mais le voyage me permet de m’évader, et je repense souvent à vous tous qui m’avez offert de merveilleux souvenirs.

Maintenant je pense régulièrement à vous soit en utilisant vos expressions soit en faisant des gestes qui ont un lien avec vous!  

 

Je pense à Mike quand j'entends le prénom Fabrice. Un bon délire quand on bossait ensemble. Voilà l'explication de la dédicace salut Fabrice à la fin de certain film

 

Je pense à mon père quand j'accroche mon tendeur. Au départ de chez Mamie, le 1er mai 2011, je l'entends encore me dire: « c'est bien attaché? »

 

Je pense à Sonja et Thierry quand j'entends: c'est bonnard!

 

Quand je vois un type sous la flotte en pèlerine, je repense à Pete et Keara, deux cyclos  Irlandais rencontrés au camping de Punta Sabioni un jour de grande flotte.

 

Je pense à Roland et Benoit quand je vois des artistes de rue mais surtout quand on fait des chapatis. C'est eux qui nous ont transmis le savoir faire. Merci maîtres chapati !

 

Je pense à Stéphane  quand je casse un œuf, quand je mange une salade de fruits, quand je bois du thé au gingembre ou quand j'fais un footing.

 

Je pense à Manu et Chloé quand je coupe une tomate. Nos deux potes avec qui on a pédalé entre la  Bulgarie et la Turquie ont eu un débat sur l'effet cancérigène de la petite "tige" verte de la tomate.

 

Je pense à Antoine quand j'ai une décision à prendre, et que je mets une plombe pour me décider.

 

Je pense à Chloé quand on mange de l'ail, du pain à la tomate, ou quand on entend le prénom Doris (nom de son vélo). Et bien plus encore!

 

Je pense à Emeline et Juliette quand on se fait des oeufs sur le plat, white and yellow in the center (une méthode originale pour commander un fried egg au resto). Et l'expression « c'est carnage » fait à présent partie de mon vocabulaire...

 

Je pense à Tommy et Marie quand on entend des hollandais dire « lekker », ou quand on prend nos vélos sous un ciel bien couvert. "It’s a perfect day for cycling" restera gravée dans la mémoire de plusieurs cyclopotes. (allez jeter un œil sur la vidéo en Iran).

 

Je pense à Loic quand je m'endors rapidement, ce mec s'endort le plus vite au monde. Nous avons aussi gardé ses expressions, genre: on fait banco en parlant de la quantité pour un repas, ou encore fous moi ça à la poubelle en parlant de ce qu'il se trouve dans mes sacoches.

 

Je pense à Geoffroy et Elodie quand je me serre d'une clef à molette ou quand je mets la carte du blog à jour, mille merci pour ta patience!

 

Quand je rencontre un turc en suisse, je repense à toutes les personnes qui nous ont accueilli, renseigné, invité. Ce peuple si accueillant nous a laissé des myriades de souvenirs. Les turcs qui croiseront ma route ne me laisseront pas indifférents, je compte bien leur rendre ce qu'ils nous ont offert! Vivement qu'on y retourne!

 

Je pense à Tomas et Velene (nos fermiers d'accueils) quand je mange une orange, ou quand on mange à 23h.

 

Je repense à la ferme de Lerida quand j'entends le « es fatal » espagnol que Nuria dit sans doute dix fois dans la journée.

 

Enfin voilà, ceci n’est qu’un bref aperçu de ce que le voyage nous laisse comme traces particulières, comme souvenirs indélébiles.  »

 

Voilà Doudou, j’espère que tu ne m’en voudras pas d’avoir mis trois plombes à mettre notre joli blog à jour. Je me réjouis de commencer un nouveau chapitre avec TOI ! Et avant de clôturer pour de bon, je vais aussi faire part de mon article « j’aime, j’aime pas » écrit durant le voyage :

 

J'aime rouler dans la fraicheur matinale, y'a une odeur et une atmosphère particulière.

 

J'aime pas devoir ouvrir mes quatre sacoches avant de trouver la chose que je cherchais.

 

J'aime m'arrêter en bord de route pour caresser des chevaux ou des ânes.

 

J'aime pas les indications de pourcentages de côtes.

 

J'aime me faire réveiller par la pluie dans la tente, et avoir cette impression d'être dans un vrai cocon.

 

Mais j'aime pas devoir sortir de la tente le matin sous la pluie.

 

J'aime le fait de ne pas savoir où on va dormir.

 

J'aime pas les fins de journées où on met 3 plombes à trouver un spot dodo.

 

J'aime doubler Lolo dans les descentes.

 

J'aime pas le vent de face parce qu'il me ralentit, et j'aime pas le vent de côté parce qu’il me donne l’impression de tomber.

 

Mais j'aime sentir le vent dans mon dos, et encore plus dans les descentes, mais pas trop non plus car j'ai un peu peur quand ça va trop vite.

 

J'aime pas l'eau chaude de mes gourdes.

 

J'aime la Turquie.

 

J'aime pas les gens qui nous klaxonnent pour nous signaler leur arrivée (comme si leur moteur n'était pas assez bruyant !!!)

 

J'aime (j’adooore) ne pas savoir quel jour on est.

 

J'aime pas ne pas me souvenir du nom de l'endroit où on a dormi la veille.

 

J'aime les gens qui nous font signe derrière leur volant.

 

J'aime pas me réveiller dans la nuit et avoir envie de faire pipi (une vraie corvée que de devoir sortir de son sac de couchage).

 

J'aime devoir sortir notre "équipement" de pluie, une fois de plus j'ai l'impression d'être dans un cocon lorsque j'entends les gouttes de pluie tomber sur ma capuche.

 

J'aime pas (enfin je déteste) les longs tunnels.

 

J'aime me caler derrière la roue arrière de Lolo, le voir pédaler tandis que moi je fais zéro effort.

 

J'aime pas avoir oublier de rétrograder et de devoir changer de vitesse en pleine montée, j'ai l'impression de faire souffrir mon vélo.

 

J'aime me laver dans les rivières.

 

J'aime pas rouler lorsqu'il fait 40 degrés.

 

J'aime regarder notre trajet sur notre petit atlas, et m'imaginer qu'un jour on recommencera un autre tracé.

 

J'aime pas "réaliser" que c'est presque fini…

 

J'aime me faufiler dans mon sac de couchage.

 

J'aime pas attendre au feu rouge.

 

J'aime sentir le vent lorsque nous approchons la fin d'un col, ça fait du bien de savoir qu'on va bientôt arriver en haut.

 

J'aime pas ces insectes qui se claquent contre mes joues.

 

J'aime lorsque Lolo me propose un arrêt goûter.

 

 

Pour finir cet article commencé sur les routes, je rajouterai :

J’aime mon Doudou et mon vélo !

Ce blog prend fin… Il aura sans doute de la concurrence d’ici quelques années, car ça y est, nous sommes contaminés. La fièvre aigue du voyage s’est emparée de nous.

 

A une prochaine ! 

Publié dans Suisse

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
<br /> Encore merci pour le fait de nous faire partager vos impressions. Votre petite vidéo est à votre image: plein de tendresse, d'humour, de poésie, de vie et d'aventures. Bravo pour la belle<br /> réalisation de votre blog.<br />
Répondre